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Un examen des ressources en bambou dans la région africaine :

Un appel à une attention et une action particulières

Première publication : 8 mars 2021
https://doi.org/10.1155/2021/8835673

Abstract
Les forêts de bambous comptent sans aucun doute parmi les plantes non ligneuses les plus abondantes sur Terre et couvrent une vaste superficie dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier. Cette plante remarquable se distingue par une croissance exceptionnellement rapide et peut jouer un rôle important dans la protection de notre planète contre la pollution ainsi que dans l’amélioration des sols. Le bambou peut être utilisé comme biocarburant, aliment, et matériau pour l’architecture et la construction. Il joue également un rôle majeur dans l’économie locale en créant des opportunités d’emploi. L’objectif de cet article est de passer en revue cette plante tropicale extraordinaire, en expliquant les mécanismes liés à sa croissance et à sa solidité, et en identifiant les différentes manières d’exploiter le bambou dans l’industrie, l’emploi, l’atténuation du changement climatique et la réduction de l’érosion des sols.

1. Introduction
Le bambou, appartenant à la famille des Poaceae et à la sous-famille des Bambusoideae [1, 2], est l’une des plantes les plus abondantes dans les régions tropicales et subtropicales situées entre 46°N et 47°S [1, 3, 4]. Il peut représenter la principale ressource économique pour les populations locales de ces zones [1]. Ces espèces de graminées à tiges ligneuses [2] sont reconnues comme faisant partie des plantes à la croissance la plus rapide au monde, et une espèce originaire d’Asie joue un rôle économique majeur dans les moyens de subsistance des populations locales de cette région [5]. Des caractéristiques telles qu'une croissance rapide, une biomasse élevée, un rendement important en peu de temps et une grande efficacité en quelques années ont permis de classer le bambou comme une herbe supérieure [6], appartenant à la catégorie des produits forestiers non ligneux (PFNL) [7]. Le bambou est utilisé dans près de 1 500 produits commerciaux [8], allant des matériaux de construction, de l’alimentation et des instruments de musique [5] à la fabrication de pâte à papier, de clôtures, de vannerie [9], de canalisations, d’ustensiles [10], de bicyclettes [11], de ponts [12] et de logements à un ou deux niveaux [13]. Selon la FAO (2010), le bambou couvre plus de 31 millions d’hectares de forêts dans le monde, dont plus de 60 % sont situés en Chine, au Brésil et en Inde [14]. Il est aussi abondant dans d'autres pays répartis sur trois continents : l’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique. Le bambou représente plus de 0,8 % de la surface forestière mondiale [15]. En général, 80 % des forêts de bambous se trouvent en Asie, 10 % en Afrique et 10 % en Amérique latine [16]. On dénombre dans le monde entre 1 225 et 1 500 espèces de bambous réparties dans environ 75 à 105 genres [17]. Parmi ces pays, la Chine — avec plus de 500 espèces réparties dans 39 genres — est l’un des pays abritant des espèces de bambous indigènes, ce qui lui vaut le surnom de « Royaume du bambou » [18]. Le bambou y couvre plus de 6,01 millions d’hectares de forêts [19]. Cette plante extraordinaire porte différents noms dans les pays asiatiques : on l'appelle « l’ami du peuple » en Chine, « le bois des pauvres » en Inde, et « le frère » au Vietnam [20, 21]. L’un des traits les plus remarquables du bambou est sa rapidité de maturation : il atteint sa maturité en trois ans, contre environ 20 ans pour les arbres classiques. Son taux de croissance est également spectaculaire : certains rapports font état d’une croissance de près de 5 cm par heure, et d’une hauteur pouvant atteindre 18 mètres en seulement trois mois [22]. Toutes ces raisons ont conduit à une augmentation de 43 % de la superficie des forêts de bambous en Chine, passant de 4,21 à 6,01 millions d’hectares entre 1998 et 2013 [23]. Le bambou présente un grand potentiel dans la construction, notamment grâce à ses nœuds qui renforcent sa résistance à la flexion et à la traction, des propriétés comparables à celles de l’acier ou du ciment [24]. C’est une ressource biologique renouvelable, avec un cycle de croissance court et un taux élevé de fixation du CO₂ [25]. Le bambou peut absorber environ 3,73 m³ de CO₂, soit l’équivalent des émissions de deux voitures en une journée, et 1,83 kg de carbone en moins d’un mois, ce qui en fait une option prometteuse pour lutter contre le réchauffement climatique [26]. Parmi les plantes forestières, le bambou est l’une des plus économiques, et de nouvelles applications apparaissent tous les quelques années. Récemment, son entrée dans l’industrie textile a permis la création de vêtements antibactériens et absorbant les UV, grâce à une propriété spécifique de la lignine contenue dans les fibres de bambou [27, 28]. Une étude portant sur l’élimination de deux bactéries, S. aureus et E. coli, a montré que l’utilisation de fibres de bambou permettait de conserver 88 % des propriétés antibactériennes après 20 lavages, et que les propriétés anti-UV passaient de 8,16 à 18,18 avec les fibres de pâte de bambou [29]. De manière générale, le bambou joue aujourd’hui un rôle considérable dans la vie humaine, répondant à de nombreux besoins, de la protection de l’environnement à l’utilisation domestique. L’objectif de cet article est de présenter aux chercheurs les espèces de bambou les plus couramment utilisées, en décrivant les mécanismes uniques que renferme cette plante exceptionnelle. Les plus importants sont présentés ci-dessous.
 
2. Le bambou est exceptionnellement grand et à une croissance rapide
Les bambous appartiennent à la famille des Poaceae (Graminées), et ils sont reconnus comme les espèces les plus hautes et les plus à croissance rapide de cette famille [30, 31]. Les rhizomes de bambou, situés aux sites de bourgeonnement, donnent naissance à de nouvelles pousses qui se développent ensuite en chaumes [32]. Les chaumes émergent au printemps, tandis que le système racinaire et les rhizomes se développent tout au long de l’année, avec une croissance qui s’accélère en été et en automne [33]. Les chaumes sont divisés en nœuds, eux-mêmes séparés par des entre-nœuds [34]. Chez le bambou, la croissance s’effectue en trois étapes qui correspondent à des modifications de la structure cellulaire : division, expansion et durcissement des parois cellulaires [35]. La division cellulaire est liée à la régulation des interactions hormonales entre les plantes. Durant la phase d’expansion, les cellules s’élargissent grâce à la synthèse de cellulose induite par la pression de turgescence. Ensuite, le dépôt secondaire de la paroi cellulaire entraîne son durcissement [36]. L’élongation du bambou dépend également de sa structure physiologique, en particulier du processus de lignification. Ce processus, qui varie selon les espèces, repose généralement sur trois mécanismes : la biosynthèse des précurseurs de la lignine, leur transport, puis leur polymérisation. Identifier la répartition et la teneur en lignine est essentiel pour déterminer la période critique de l’élongation du bambou et de la production de biomasse. Une étude a montré qu’au moment où la teneur en lignine d’un jeune chaume atteint la moitié de celle d’un chaume mature, soit à la fin du mois de juin, la croissance en hauteur est alors achevée [37]. Cependant, l’explication la plus déterminante de la croissance rapide du bambou réside dans les glucides non structuraux (NSC). Les principaux produits issus de la photosynthèse sont les glucides structuraux (SC) et les glucides non structuraux (NSC). Les SC sont constitués de pectine, d’hémicelluloses, de lignine et de cellulose, tandis que les NSC comprennent l’amidon et les sucres solubles. Les NSC, qui représentent une réserve importante de carbone, jouent un rôle essentiel dans les premières phases de croissance des pousses de bambou, au moment où elles ne peuvent pas encore produire leur propre carbone. Une étude a démontré que, durant cette période, les NSC sont transférés depuis les branches, les feuilles, les rhizomes et les troncs vers les jeunes pousses, et que ce transfert s’arrête une fois que les pousses disposent d’assez de photoassimilats et de carbone [38]. La vitesse de croissance des chaumes dépend des espèces. Elle peut varier de 9,7 à 24,5 cm par jour pour Bambusa oldhamii (synonyme Leleba oldhami) et Phyllostachys makinoi [39], et atteindre plus de 100 cm par jour pour Phyllostachys edulis [40]. De manière générale, la plage de croissance des chaumes selon les espèces varie entre 7,5 cm et 100 cm par jour [41].

 
3. Le bambou protège l’équilibre en O₂ et CO₂ sur Terre
Les plantes de bambou, qui couvrent plus de 40 millions d’hectares dans le monde, comptent parmi les espèces végétales les plus importantes pour l’atténuation du changement climatique, en raison de leur forte biomasse et de leur capacité de stockage du carbone [42]. Le bambou peut séquestrer et capturer le carbone atmosphérique au cours de son cycle de vie, en compensant ainsi les émissions de CO₂, grâce à sa capacité à stocker de fortes concentrations de CO₂ dans les parties creuses de ses chaumes. Des émissions de CO₂ (efflux) ont été observées à partir des chaumes, des bourgeons et des nœuds [43]. De nombreuses études ont mis en évidence le rôle des forêts de bambous dans le cycle mondial du carbone [44–49]. Parmi les espèces, le bambou moso, qui représente 75 % de la superficie totale des forêts de bambous en Chine [19], est reconnu comme un puits de carbone particulièrement efficace, doté d’une forte capacité de séquestration [50–52]. Le carbone stocké dans le système racinaire du bambou peut être transféré vers de nouveaux chaumes et organes aériens [53, 54]. Les forêts de Chine et du monde stockent en moyenne 39 mg·C·ha⁻¹ et 86 mg·C·ha⁻¹, respectivement, tandis que les forêts de bambous en Chine stockent en moyenne entre 169 et 259 mg·C·ha⁻¹, ce qui souligne le rôle essentiel des espèces de bambous dans les réserves de carbone du pays [55]. Les bambous sont également reconnus pour leur capacité à absorber les eaux usées issues de l’agriculture, de l’industrie, de l’élevage et d’autres sources polluantes, ce qui est lié à leur tolérance naturelle aux stress environnementaux. Grâce à leur potentiel de phytoremédiation, les bambous peuvent dépolluer les sols contaminés et accumuler dans leur corps du silicium afin d’atténuer la toxicité des métaux ; cette accumulation peut atteindre 183 mg·g⁻¹ de SiO₂ dans la nature [56]. Une expérience portant sur l’efficacité de trois espèces de bambous dans l’élimination des eaux usées sur une période de deux ans a montré que le système sol-bambou pouvait éliminer 98 % de la matière organique et 99 % des nutriments [57]. Ainsi, le bambou constitue une excellente solution pour réduire les effets négatifs du changement climatique. Il représente un puits de carbone naturel majeur et joue un rôle clé dans l’équilibre et l’amélioration des écosystèmes humains [58].


4. Le bambou fixe et protège les sols
Le bambou joue un rôle protecteur important dans la réduction de la dégradation des sols, notamment en diminuant la perte de biodiversité, l’appauvrissement en nutriments et l’érosion des sols [59–61]. Une étude issue d’une expérience de suivi à long terme sur la plantation de bambou a montré que celui-ci peut réduire l’érosion de la couche arable dans les terres agricoles en pente [62]. Cependant, une gestion intensive des plantations de bambou peut avoir un effet négatif sur la diversité fonctionnelle des micro-organismes du sol ainsi que sur leur activité, deux indicateurs clés de la qualité des sols [63]. D’autres recherches ont toutefois révélé que l’utilisation du bambou sous forme de biochar a un effet positif sur l’augmentation de la communauté microbienne, ce qui influence le cycle du carbone en réduisant l’activité enzymatique du sol, entraînant ainsi une hausse des émissions de CO₂ [64]. En revanche, un manque de gestion adéquate dans la récolte annuelle des pousses et du bois, à des fins économiques, peut entraîner un déséquilibre entre les nutriments extraits et ceux réintégrés dans le sol. En raison de sa structure particulière, le bambou, contrairement à d'autres espèces forestières à absorption élevée de nutriments, peut ainsi contribuer à appauvrir les sols forestiers [58]. De nombreuses études ont confirmé que le biochar issu du bambou constitue une solution efficace pour amender et décontaminer les sols [65–69]. De plus, grâce à certains mécanismes, comme l’augmentation du pH du sol, le biochar peut permettre l’immobilisation de métaux lourds tels que le cuivre (Cu), le cadmium (Cd), le plomb (Pb) et le zinc (Zn) [70, 71]. Une étude menée par Wang et al. a démontré que le biochar de bambou pouvait réduire les fractions mobiles de certains métaux lourds comme le Cd, Cu, Mn, Ni et Zn, tout en améliorant l’efficacité physiologique du soja cultivé sur sol contaminé, en augmentant le nombre et le poids des nodules [72]. Ces résultats montrent que les espèces de bambou possèdent un potentiel de phytoremédiation permettant de détoxifier les sols pollués grâce à leur tolérance élevée aux métaux et à leur production massive de biomasse [73]. Le charbon de bambou joue également un rôle important dans l’ajustement du pH du sol, l’amélioration de l’absorption des nutriments et le renforcement de la structure du sol [74]. En tant que matériau naturel, le bambou peut aussi améliorer la ductilité et la résistance des sols. Une étude utilisant un mélange de copeaux de bambou et de ciment a démontré que le bambou pouvait accroître la résistance à l’érosion et améliorer les sols meubles [75]. De manière générale, les recherches ont montré que le bambou peut jouer un rôle clé dans l’amélioration de la structure des sols et dans leur stabilisation.
 
5. Le bambou est robuste
En tant que plante non ligneuse, le bambou est largement apprécié à travers le monde et se reproduit rapidement [76]. Grâce à sa structure composée de microfibres intégrant de la lignine et de l’hémicellulose (formant un complexe lignine-glucide ou lignin-carbohydrate complex – LCC), le bambou présente une résistance supérieure à celle du béton et de l’acier à poids égal [77]. Cette résistance est notamment attribuée à l’épaisseur des fibres dans les tissus de sclérenchyme [78]. Le diamètre des fibres au niveau des nœuds joue également un rôle dans la rigidité et la flexibilité du bambou, car les fibres enroulées à cet endroit permettent une forte résistance à la flexion [79]. Cette structure empêche la rupture des fils continus de bambou [80]. Actuellement, le diamètre des fibres dans cette région se situe entre 90 et 250 μm, ce qui constitue en soi un facteur de résistance contre la flexion [79]. En outre, le bambou possède une faible densité (1,4 g/cm³) associée à de bonnes propriétés mécaniques, ce qui lui confère une grande tolérance à la pression et à la flexion [79]. Certaines études ont montré que la résistance du bambou dépend de plusieurs facteurs : l’épaisseur, le diamètre, le taux d’humidité et la densité, qui augmentent avec l’âge. Ainsi, la période comprise entre 2,5 et 4 ans est considérée comme idéale pour une résistance optimale, après quoi celle-ci commence à diminuer [81, 82]. L’un des exemples les plus significatifs illustrant la solidité du bambou est son utilisation dans les échafaudages. Depuis de nombreuses années, le bambou est utilisé comme échafaudage dans le secteur de la construction, notamment à Hong Kong et en Asie du Sud-Est. Utilisé depuis environ 2 000 ans, l’échafaudage en bambou présente de nombreux avantages : sécurité accrue basée sur l’expérience des ouvriers, résistance à l’humidité, faible coût, grande adaptabilité, et facilité de mise en œuvre à court terme. Il est largement utilisé dans le sud de la Chine, à Hong Kong et dans d’autres pays de la région [13]. En conclusion, les données disponibles montrent que le bambou est l’une des plantes tropicales les plus solides, avec une résistance comparable à celle du ciment et de l’acier.

 
6. Le bambou est flexible
La flexibilité et la résistance à la fracture du bambou proviennent de la structure cellulaire particulière de cette plante [83]. L’anatomie du bambou est constituée de fibres qui enveloppent des structures internes telles que les faisceaux vasculaires, les cellules parenchymateuses et l’épiderme [83, 84]. Ces structures servent également de voies potentielles pour la propagation des fissures dans les directions longitudinale et radiale [83]. L’épiderme, formé de gaines épaisses, entoure la tige du bambou, tandis que les faisceaux vasculaires, composés de tissus longitudinaux, assurent le transport de l’eau et des nutriments à travers le bambou, via des structures comme les vaisseaux et le phloème. D’autres parties de la tige sont occupées par des tissus aérifères (aéranchymes). Toutefois, l’ensemble de cette structure est recouvert de fibres orientées dans une seule direction, représentant environ 40 % de la masse d’un chaume [85, 86]. La fibre de bambou est principalement composée (à 90 %) de trois éléments : lignine, cellulose et hémicelluloses, qui jouent un rôle central dans les caractéristiques mécano-physiques du bambou, notamment en matière de résistance à la flexion [22]. Ces composants sont reliés entre eux par des liaisons chimiques et des interactions physiques [87, 88]. La lignine, les hémicelluloses et les acides phénoliques sont ainsi impliqués dans la cohésion structurale des couches pariétales par liaisons covalentes, ce qui, en plus de renforcer la résistance mécanique, confère à la paroi cellulaire une protection contre la dégradation biologique. Cette rigidité, essentielle au rôle de la lignine, contribue à la flexibilité du bambou [22, 89].


7. Le bambou comme biocarburant
De nombreuses études ont montré que le bambou, en tant que produit forestier, présente un potentiel élevé pour la production de biocarburants, au même titre que d’autres plantes ligneuses [74, 90–92]. En raison de sa teneur élevée en sucres, le bambou est considéré comme une plante adaptée à la production de matières premières chimiques, telles que l’acide lactique et l’éthanol carburant [93]. Il peut également être utilisé pour produire du biogaz [94]. Grâce à sa croissance rapide et à son rendement élevé en biomasse lignocellulosique en peu de temps, le bambou est une option intéressante pour la production de biocarburants, notamment de bioéthanol, en raison de sa forte teneur en holocellulose (poids sec supérieur à 70 %) [74, 92, 93, 96]. Les lignocelluloses contiennent des sucres en abondance, comme les pentoses et les hexoses, qui peuvent être convertis en alcool carburant [97, 98]. Par ailleurs, la biomasse de bambou se caractérise par une faible teneur en lignine et une teneur élevée en cellulose, ce qui en fait une matière première idéale pour la production de bioéthanol [99]. La production de bioéthanol à partir de l’hydrolysat SPS du bambou a également été démontrée [100]. Selon certaines données, il serait possible d’extraire jusqu’à 143 litres d’éthanol par tonne sèche de bambou [99]. En revanche, la production de 1 kg d’éthanol nécessite environ 8,5 kg d’acide sulfurique, 65,8 litres d’eau de procédé et 6,2 kg de bambou [100]. De plus, le bambou est une bonne alternative aux essences forestières traditionnelles dans la production de biocarburants en raison de son indice alcalin favorable et de sa faible teneur en cendres [101, 102]. Cependant, le bambou doit faire l’objet de prétraitements, tels que le traitement au peroxyde alcalin, afin de retirer la lignine rigide qui entoure les composants d’holocellulose. Ces prétraitements permettent également d’optimiser la saccharification enzymatique nécessaire à la production de sucres [93]. Les chaumes de bambou sont aussi reconnus comme sources de bioénergie. Une expérience a montré que les chaumes jeunes sont particulièrement adaptés au processus de bioconversion [103]. Parmi les biocarburants, le butanol est considéré comme particulièrement intéressant car il produit plus d’énergie que l’éthanol, peut être utilisé sans mélange avec l’essence et est compatible avec les infrastructures de distribution existantes [104, 105]. Les recherches ont démontré que des températures élevées, une forte concentration en acide et un temps de réaction prolongé permettent d’augmenter le rendement en sucres du bambou par conversion de la biomasse lignocellulosique en butanol [106]. En résumé, le bambou peut être utilisé de manière efficace dans la production de biocarburants et de bioénergie.

8. Le bambou est esthétique (utilisé en architecture)
Le bambou, en tant que matériau écologique et durable, joue un rôle de plus en plus important dans l’architecture contemporaine, à tel point que l’architecture verte du futur comptera le bambou parmi ses matériaux les plus essentiels. À ce titre, le bambou est bien connu des scientifiques pour ses économies d’énergie, ses émissions fossiles nulles et sa nature respectueuse de l’environnement [107]. Une simple comparaison entre la résistance des joints dans le grain du bois et celle des joints dans le bambou montre que la résistance perpendiculaire aux joints et la résistance parallèle dans les joints du bambou sont respectivement supérieures de 45 % et 8 % à celles du bois dans les parties des entre-nœuds [108]. En raison de son facteur de croissance rapide, le bambou est considéré comme l’une des meilleures alternatives aux produits du bois [16]. Bien qu’il présente certains inconvénients, notamment la difficulté de modélisation due à son tissu rigide, sa texture rugueuse et des propriétés physiques complexes, le bambou reste très prisé dans le design en raison de caractéristiques telles que la résistance à l’eau, la résistance à la flexion, la dureté et son impact environnemental réduit [109]. Le bois de bambou est considéré comme un matériau de luxe dans les secteurs du mobilier, du revêtement de sol et de l’architecture [110]. Parmi les fibres végétales, le bambou est particulièrement intéressant car il s’agit d’une plante tropicale abondante, dont la répartition du matériau, les formes microstructurales, le faible coût et la facilité d’approvisionnement en font un excellent matériau pour la construction de maisons en bois dans le monde entier [111]. Le scrimber de bambou, obtenu après un traitement à l’air chaud et sec, est reconnu comme une bonne option pour l’aménagement paysager extérieur, le mobilier de jardin, la décoration et certains usages en génie civil. Ces applications s’expliquent notamment par l’amélioration de l’absorption d’eau, le gonflement en largeur et l’épaisseur du scrimber [112]. Des études récentes ont démontré que l’association du bambou avec le béton armé peut augmenter la résistance des bâtiments aux séismes, ce qui représente un critère stratégique pour l’usage du bambou dans les zones à forte activité sismique [113]. La résistance mécanique externe du bambou – à la compression, à la traction, à la flexion statique, aux chocs, au cisaillement et sa propriété élastique – est liée à divers éléments, dont la structure de la tige, la teneur en humidité et le type de bambou [108]. Ces propriétés sont généralement supérieures à celles du bois, avec une résistance à la compression supérieure de 20 % et une résistance à la traction environ deux fois plus élevée [107]. En tant que culture agricole, le bambou présente également un grand potentiel pour l’industrie du design et des composites polymères, où il est considéré comme un matériau d’ingénierie naturelle [114, 22].

 
9. Le bambou est comestible (pousses de bambou comme aliment)
Depuis très longtemps, les pousses de bambou sont consommées comme un aliment savoureux et riche en fibres, notamment par les populations locales d’Asie du Sud, et tout particulièrement en Chine [63, 110]. Les pousses de bambou constituent une source importante de fibres alimentaires, tout en ayant une faible teneur en graisses et en calories [115]. Le bambou contient également des acides aminés essentiels, du potassium, des antioxydants, du sélénium [116], ainsi que des vitamines, des glucides et des protéines. Cependant, l’indice d’âge du bambou est un facteur clé : une expérience menée par Nirmala et al. a montré que la teneur en vitamines et en minéraux diminue avec l’âge du bambou [117]. Ainsi, les jeunes chaumes de bambou peuvent être exploités comme source de fibres et d’amidon, utilisables dans de nombreuses applications alimentaires, telles que la farine de bambou, les pâtes, les produits carnés, le fromage, le yaourt ou encore le pain. Les pousses de bambou sont également riches en phytostérols et en fibres alimentaires, et elles sont disponibles sur le marché commercial sous forme de conserves [118]. Le pain produit à partir de levure issue des pousses de bambou est de haute qualité. Une étude a montré que cette levure présentait le volume spécifique le plus élevé, avec une teneur en humidité supérieure dans la croûte et la mie, par rapport à d’autres levures commerciales, rendant ainsi le pain plus moelleux, plus clair et de meilleure qualité [119]. Les pousses de bambou sont également utilisées à des fins médicinales, notamment pour le traitement et la régulation du cholestérol et du diabète, à travers des produits dérivés tels que le sel de bambou et le vinaigre de bambou [116]. Par ailleurs, en plus de leur intérêt pour l’alimentation humaine, les pousses de bambou représentent aussi une nourriture appréciée et bénéfique pour les animaux. Elles constituent une source alimentaire essentielle pour certaines espèces rares, telles que les singes dorés d’Afrique (Cercopithecus mitis kandti), les gorilles des montagnes (Gorilla beringei beringei) [120], et surtout les pandas, dont la survie dépend en grande partie de la disponibilité de cette ressource [121]. En somme, le bambou, en tant que plante bénéfique et riche en fibres, occupe une place importante dans la chaîne alimentaire, tant pour les êtres humains que pour de nombreuses espèces animales.

 
10. Le bambou offre des opportunités
Le bambou est souvent surnommé le « bois des pauvres », car plus de 20 millions de tonnes de bambou sont récoltées chaque année dans les zones rurales par les populations locales, ce qui joue un rôle économique crucial dans ces régions [122]. En Chine, on dénombre environ 200 espèces et 16 catégories de bambou cultivées à des fins économiques et écologiques [107]. La superficie mondiale des plantations de bambou approche les 220 000 km², produisant chaque année entre 15 et 20 millions de tonnes de produits dérivés [123]. On estime que le commerce international du bambou représente environ 2,5 milliards de dollars US par an, et qu’il génère directement ou indirectement 2,5 millions d’emplois dans le monde [16]. Le bambou moso, l’une des plus grandes espèces présentes en Asie, représente à lui seul un chiffre d’affaires annuel de 5 milliards de dollars US dans le secteur des produits forestiers en Chine [124, 125]. Selon les données de l’Administration forestière nationale de Chine en 2012, les produits dérivés du bambou ont connu une croissance importante, atteignant environ 19,7 milliards de dollars US [126]. Il existe un petit marché traditionnel du bambou, qui constitue une source directe de revenus pour les populations locales. On y trouve des produits tels que les baguettes, l’artisanat, les pousses de bambou (alimentaires) et des produits médicinaux. Toutefois, de plus en plus, les activités liées au bambou sont dominées par les marchés émergents, qui utilisent le bois de bambou pour la fabrication de revêtements de sol, de toitures, dans la construction, l’architecture et le mobilier. Ce secteur représente aujourd’hui entre 3 % et 7 % du commerce du bois dans les zones tropicales et subtropicales [122]. En résumé, ces statistiques soulignent le rôle majeur du bambou dans les économies locales, ainsi que sa capacité à générer des opportunités d’emploi à l’échelle mondiale.


11. Conclusion
Le bambou est reconnu comme une herbe ancienne à tige ligneuse qui couvre entre 1 % et 3 % des zones tropicales et subtropicales de la planète. Il possède de nombreuses applications, principalement dans les domaines de la construction (revêtement de sol, toitures, échafaudages), du mobilier, de l’alimentation, des biocarburants, des tissus, des vêtements, du papier, de la pâte à papier, du charbon, du jardinage ornemental, ainsi que pour ses propriétés environnementales : puits de carbone, phytoremédiation, amélioration de la structure des sols et lutte contre l’érosion. Le bambou détient le taux de croissance le plus élevé parmi toutes les plantes tropicales. Après son émergence sous forme de pousse, il peut achever sa croissance en diamètre et en hauteur en 35 à 40 jours. Ce taux peut atteindre jusqu’à un mètre par jour, soit environ 2,5 cm par heure. Cette croissance exceptionnelle est due à l’élasticité des nœuds et aux structures intracellulaires des entre-nœuds. Depuis des millénaires, le bambou constitue une source économique essentielle pour les communautés locales, agissant comme un atelier naturel de création d’emplois. Cependant, ces dernières décennies, cette ressource a dépassé les frontières locales pour devenir une industrie mondiale, fournissant 2,5 millions d’emplois à travers le monde. En tant que matériau vert et durable, le bambou joue un rôle majeur dans l’architecture contemporaine, et il est appelé à devenir un élément fondamental de l’architecture écologique du futur. Il est bien connu des chercheurs pour ses qualités : économies d’énergie, zéro émission fossile, et respect de l’environnement. Son utilisation en tant que bois de construction, avec des caractéristiques telles que légèreté, faible coût et haute performance, en fait un matériau écologique de choix. La flexibilité et la résistance à la fracture du bambou proviennent de sa structure cellulaire unique. Il contribue aussi à la protection de la planète : les forêts de bambous peuvent réduire les effets du réchauffement climatique en stockant et absorbant le carbone dans leurs organes, et peuvent détoxifier l’environnement grâce à leurs capacités de phytoremédiation. Le bambou stabilise les sols, notamment en tant que biochar, en améliorant la structure du sol, en réduisant la dégradation, l’appauvrissement en nutriments et l’érosion. Grâce à sa production rapide de biomasse lignocellulosique, le bambou est également une excellente ressource pour les biocarburants. Les pousses de bambou, riches en fibres et appréciées pour leur goût, sont consommées en Asie du Sud, notamment en Chine. En outre, des produits médicinaux issus des pousses sont utilisés pour traiter le diabète et le cholestérol. Tous ces éléments démontrent l’importance de cette plante tropicale. Pourtant, les principaux freins à son développement résident dans le manque de sensibilisation au potentiel du bambou et dans le manque d’attention accordée à la structuration du marché. Ainsi, les organismes publics et les campagnes nationales peuvent jouer un rôle clé pour accroître la sensibilisation. L’expérience de pays leaders dans ce domaine, comme la Chine, peut servir de référence. Face à une demande croissante pour des matériaux écologiques, le marché mondial du bambou est appelé à croître considérablement dans les années à venir. Par ailleurs, l’utilisation du bambou comme matériau de construction à faible coût incite les pays à l’intégrer dans le développement urbain et rural, ce qui peut fortement contribuer à l’expansion du commerce mondial du bambou. Les auteurs de cette revue avaient pour objectifs de décrire les usages actuels du bambou, d’expliquer certains mécanismes liés à sa croissance et à sa résistance, et de rappeler le rôle fondamental du bambou dans la lutte contre le changement climatique, un aspect encore trop peu mis en lumière.

Remerciements
Ce travail a été réalisé grâce au soutien financier fourni par l'Université forestière de Nanjing (Fonds de recherche de démarrage) ainsi que par l'Institut de recherche sur le bambou dans le cadre de la présente étude. Un financement spécifique a également été accordé par le Programme national clé de recherche et de développement de Chine (Projet : Intégration et démonstration de technologies à haute valeur ajoutée et à rendement accru tout au long de la chaîne industrielle du bambou, 2016YFD0600901).

 
Références
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